GREEN DAY, LA “REVOLUTION” ET LA ROCKHAL

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Billie Joe Armstrong (Green Day), à la Rockhal, le 12 juin 2017. (photos: Léa Fochesato)

Après un nouvel album qui redonnait espoir, Green Day a débuté sa tournée. Ils se sont arrêtés au Luxembourg ce lundi 12 juin pour dérouler leur show. Débriefe de la soirée.

Mon premier concert du groupe Californien c’était en 2010 dans le grand stade du Parc des Princes. Sept ans plus tard, la salle est plus petite mais le show n’a pas pris une ride. Bon, peut-être quelques-unes mais rien d’assez flagrant pour être souligné. On retrouve donc Billie Joe Armstrong, Mike Dirnt et Tré Cool (ainsi que leurs comparses de longue date) comme à l’époque, d’un peu plus près, et toujours en forme. Peut-être même plus.

Pour commencer la soirée, on plonge dans l’univers street punk, plus violent que celui de Green Day, avec les légendaires Rancid. Tim Armstrong et Lars Frederiksen sont de véritables personnages aux gueules marquantes. On avait, évidemment, hâte de les voir monter sur scène. Alors que Frederiksen ressemble à un papy punk dans son pull sans manches, Armstrong fait vieux loup de mer tout juste rentrer au port pour quelques heures. Le regard est vif, la guitare puissante et on ne peut pas s’empêcher de sautiller sur Time Bomb comme sur Ruby Soho, évidemment.

On passe, dès 20 h 30, aux choses sérieuses. Le fameux lapin rose qui accompagne le groupe depuis un moment maintenant, monte sur scène pour échauffer la foule sur un titre bien connu des Ramones, et ce, après un Bohemian Rapsody entonné par le public déjà en transe. Et puis on décolle tout de suite quand les Californiens montent sur scène. Une chose est sûre, ils savent mener leur show.

Après un Know Your Enemy, certes simple mais diablement efficace en live, ils déroulent la setlist en naviguant entre vieux titres, grandes nouveautés et hits incontournables. Dans le même temps c’est la folie au niveau des stroboscopes et de petits lance-flammes dans le fond de la scène. Tout est bien calibré et ça rend bien. On appréciera Basket Case et Holiday, Minority et King for a Day, la reprise rapide au saxo de Careless Whisper ainsi que celle, tout aussi brève, de (I Can’t Get No) Satisfaction par le groupe entier.

Au-delà de ça, on aime la performance de deux heures vingt où le trio ne s’arrête pas entre solos et demande de participation du public. Ils font d’ailleurs monter sur scène trois personnes, jettent quelques t-shirts, une grande quantité de baguettes et de médiators et, notre partie préférée, nous arrosent d’eau… Un moment de fraîcheur bienvenu puisque nous étions relativement enfumés.

Sans parler de révolution, ils envoient assez pour développer un esprit critique, des demandes, des messages… Comme à l’époque d’American Idiot. Même si le concert finit rapidement après un deuxième (et court) rappel, quelques mercis et un salut, les gars de Green Day aiment interagir avec leur public. Pas d’une façon des plus surprenantes et originales (ils se répètent beaucoup, c’est vrai), mais c’est l’intention qui compte. Et dans la fosse, nous, on passe un très bon moment. À refaire? Peut-être dans sept ans.

D’autres photos ici.

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