
Lieu : Exzellenzhaus, Trèves, Allemagne
Date : 6 Décembre 2012
C’est le jour de la Saint-Nicolas et à Trèves, le marché de Noël est coloré et animé. L’après-midi est bien occupé avant d’aller devant la petite porte de la salle de concert. C’est un lieu très particulier mêlant un jardin d’enfant à des salles de répétitions et surtout cette cave-salle de concert. L’entrée de cette salle est un escalier et, après avoir dépassé le merchandising, deux bars encadrent l’entrée. On se cale juste à côté des baffles, pile en face de la petite scène. La protection des tympans ne sera pas un luxe.
Première Partie :
The Durango Riot est un groupe de jeunes suédois certainement influencé par The Clash ou The Damned. C’est à la fois violent et fragile. Le bassiste est un ours alors que le chanteur est très fin et semble cassant. Le guitariste et le batteur sont un peu plus effacés, l’attention va sur le contraste entre l’ours et la brindille. Cette brindille a d’ailleurs de furieux airs de Joe Strummer et de Ian Curtis. La musique doit influencée sur cette impression en plus de son jeu de jambes et de sa passion. C’est baroque, contrasté et puissant, de quoi bien éveillé en première partie.
Tête d’affiche :
Royal Republic c’est avant tout un quatuor de rock, voire punk, voire métal quand ils laissent leurs influences ressortir. Royal Republic c’est aussi un show assuré mais pas forcément calé à la seconde près.
Leur entrée est toujours la même, une mélodie absolument royale. Et sans même avoir une seconde de silence les premières notes explosent. Nous sommes ici ce soir pour ça, c’est le nom du tour : Save the Nation. A nous tous nous sommes une petite nation de fans qui surprennent agréablement le groupe qui ne pensait pas qu’ici, à Trèves, le public serait réactif, vivant, volontaire et connaisseur.
Pourtant c’est bien le cas, on bouge, on chante, on rit, on échange avec eux ce moment unique. Ils en jouent et descendent de la scène, haute comme une marche. On sent la proximité et la chaleur qui vient d’eux… et la sueur aussi.
Musicalement c’est du punk, du métal, du rock, des chœurs… Jonas Almén nous envoûte avec sa basse puis avec sa voix. Hannes Irengård, l’homme double, nous sourit puis reste pendant quelques secondes parfaitement impassible. Per Andreasson, lui, est tout sauf impassible et s’amuse à escalader sa batterie, à jouer debout et n’hésite pas à s’exprimer. Quant à Adam Grahn, entre blagues, anecdotes et partage avec le public, il en impose aussi par sa taille. Le groupe est charismatique, même couvert de sueur.
La setlist comporte 17 chansons, c’est peu pour certains, suffisant pour d’autres. Vu l’énergie et la passion qu’ils nous donnent, ces 17 chansons nous rassasient. De plus, pour ce jour de Saint Nicolas ils nous offrent une petite chanson de Noël, en plus des rajouts et improvisations qui viennent de partout. Ça explose et ça fait du bien !
Note : 9,5/10
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