Peter Doherty @ 112

Peter Doherty a assuré son show au 112 de Terville le 2 mars 2013 et a offert une belle performance pleine de surprise à son public. (Photo : Léa Fox)

Peter Doherty a assuré son show au 112 de Terville le 2 mars 2013 et a offert une belle performance pleine de surprise à son public. (Photo : Léa Fox)

Lieu : 112, Terville, France

Date : 2 Mars 2013

Petite salle coincée entre les pompiers, la police et la marie, le 112 a une petite mine. Dernier concert ce soir avant les grands travaux, qui ne pourront être que bénéfiques, les gens arrivent quelques minutes avant l’ouverture des portes. Peter Doherty est attendu mais toujours avec le doute.

Ce doute est envahissant. A l’heure de sa monté sur scène, à savoir 20h30, le technicien s’installe et… pas de première partie, c’est l’attente. Va-t-il se montrer ? Si oui quand ? Et sera-t-il sobre ? C’est à 21h15 qu’on le voit passer sur le coté pour rejoindre les coulisses. Bon, au moins il est présent.

Maintenant le public l’attend au tournant. Public d’ailleurs très exigeant, trop peu être. Il n’hésite pas à faire savoir son impatience par la voix. Bien sur personne ne se touche, les mouvements restent sur place, même lorsqu’enfin, Peter Doherty monte sur scène, suivit d’une violoniste. Il l’a présente mais son nom nous échappe. Il faut avouer que le bonhomme est, sans surprise, légèrement éméché.

Violon et guitare donc. Ce sont les seuls instruments qui accompagnent la voix étrange du jeune « poète maudit ». L’idée de ce violon, instrument assez particulier et inattendu ici, est excellente et permet de donner une autre dimension aux morceaux. Bien plus que si Doherty avait été seul avec sa guitare. Guitare qui d’ailleurs restera l’unique de la soirée, électro-acoustique, grattée rarement par un médiator, l’Anglais préférant ses mains.

Au niveau du son, on peut reprocher la sonorité de la salle et le volume bien trop fort. Pour Doherty éméché, il sait où est le micro (environs, chantant parfois légèrement à côté) et il donne de la voix et montre qu’il a du coffre. Au niveau de son jeu, il n’hésite pas, ne semble pas commettre d’erreur et joue comme si sa vie en dépendait. Tous ces textes, il les vit et cela se voit.

Le concert reste une expérience étrange. Notamment parce qu’il n’a pas de set-list préconçue. Personne ne sait ce qu’il va jouer jusqu’à ce qu’il le joue, pas même sa violoniste. C’est très surprenant et déconcertant sans doute pour la technique de la mise en scène.

Celle-ci était d’ailleurs travaillée. Pas de fond, une scène presque nue, seuls les amplis VOX de la guitare et du violon sont là, décorer par des bouteilles de vins, de bière et des verres qui vont avec. Le micro au milieu, une chaise pour la guitare et c’est tout pour le décor. Cependant quelque chose de surprenant arrive sur trois chansons. C’est très ponctuel mais cela ajoute un charme. Des danseuses classique viennent exécutés quelques pas sur ce que Doherty fait, sans doute en improvisation puisqu’il s’emballe parfois dans des arpèges ou des solos non prévus.

Enfin, en ce qui concerne la communication avec le public elle est très minime. Le public a même du mal à décoller lorsqu’il demande une participation. Qu’importe, pour lui, il semble que ce qui compte c’est ce qu’il chante, rien de plus. Et quand on sort de cette salle après 1h35 de concert, on est agréablement surpris du spectacle, surtout lorsqu’on connait sa réputation.

Note : 7/10

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